Luba

L’ethnie Luba ou Baluba
Leur berceau est le Katanga, plus précisément la région de la rivière Lubu, d’où le nom «Luba». Ils sont nés d’une sécession de l’ethnie Songye, sous la direction d’Ilunga Kalala qui fit mourir le vieux roi Kongolo vénéré depuis sous la forme d’un python. Au XVIème siècle, ils créèrent un État, organisé en chefferie décentralisé, qui s’étendait de la rivière Kasaï au lac Tanganyika. Les chefferies recouvrent un petit territoire sans véritable frontière qui regroupe tout au plus trois villages. Cependant les différentes chefferies sont liées par le commerce.
Les figures marquantes de cette monarchie Luba sont les rois Kongolo, Kalala Ilunga (XVIème siècle) et leurs successeurs Kasongo Nyembo et Kabongo. Les Balubas se fractionnèrent souvent, donnant naissance aux Bena Lulua et aux Lundas. Ainsi le Mwata Yamvo, empereur lunda est né d’un père luba, et Moïse Tshombe, un de ses descendants, est donc aussi d’origine luba. Au XIXème siècle, les Lubas ne purent faire face aux assauts des Tchokwés, Lélés et Yékés.
En 1897, Léopold II a rayé les chefferies Lubas de la carte et englobé leur territoire dans son état indépendant du Congo. Leur territoire fut confié à des compagnies concessionnaires notamment la Compagnie du Kasai ; les Balubas furent ensuite presque décimés par le travail forcé qui leur fut imposé afin de récolter du caoutchouc sauvage (famine, épuisement) Léopold II imposa la Force publique comme armée et police pour surveiller les populations.
De nombreux Baluba furent également déportés plus au sud, au Katanga pour travailler dans les mines. Jusqu´à aujourd’hui leurs descendants les balubakats forment une minorité ethnique au Katanga. En 1907, Léopold II confia l’éducation des Congolais au Vatican jusqu´à la fin de la colonisation belge (1960); l’église travaillera main dans la main avec les autorités coloniales, la religion chrétienne devient alors la religion officielle. Imposée dans les écoles, n’importe quel individu est baptisé à la va vite, les anciens cultes africains sont interdits.
 Les nombreux missionnaires veillent cependant à ce que personne n’échappe aux travaux forcés, et la Force publique veille à ce que chacun aille à l´église.
Auparavant les balubas vénéraient leurs ancêtres morts résidant au ciel et devant les protéger. Il y avait également des oracles (lubuko) avec des divinateurs. Les prêtres flamands ont néanmoins transcrits et enseigné le tchiluba dans les écoles à côté du français. Les balubas ne connaissaient pas la propriété privée, la notion de vendre un terrain est arrivé avec la colonisation.
En 1960, lors de l’indépendance du Congo belge, Albert Kalonji, président du MNC-Kalonji, se proclame empereur des Luba (Luba-Mulopwe) et chef d’État du Sud-Kasaï. Cela durera jusqu’au mois de septembre 1962.
Une minorité de balubas vit aussi dans l’Angola voisin, la colonisation européenne a séparé le même groupe ethnique. En République Démocratique du Congo, les Luba sont la plus grande ethnie (12%); ils sont très peu nombreux en Angola.
Les sculptures luba représentent souvent des femmes – femme porteuse de coupe ou femme venant d’accoucher, par exemple –, ce qui reflète l’importance qui leur est accordée au sein de la société. Le prestige de l’empire Luba explique aussi les nombreux objets exaltant sa puissance : sceptres porte-flèches, sabres, sièges à caryatides ou tambours de cérémonies. S’y ajoutent nombre d’amulettes, de vases et de masques (masque-heaume ou masque-cloche).
 Malgré le hiératisme de certaines figures, les angles sont généralement adoucis, le bois est sombre, poli et patiné.

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